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484 MEMOIRES DE PIERRE DE l'ESTO I LE.
trouvant conforme à celui de M. d'O, hasta fort la resolution de Sa Majesté.
Un conseiller du grand conseil, tres grand catholique , aiant entendu la conversion du Roy, et comme il estoit retourné à la messe, encores qu'il eust tousjours suivi et tenu le parti de Sa Majesté, dist neantmoins à celui qui le lui contoit : «Ah! monsieur mon ami, « le Roy est perdu : il est tuable, à ceste heure, où au-« paravant il ne l'estoit pas. »
Ung evesque, qui avoit semblablement tousjours tenu son parti, dit à un mien ami sur ceste conversion : « Je « suis catholique de vie et de profession, et trés fidele cc subjet et serviteur du Roy : vivrai et mourrai tel. Mais « j'eusse trouvé bien aussi bon et meilleur que le Roy « fust demeuré en sa religion, que de la changer comme « il a fait : car en matiere de conscience il y a un Dieu « la haut qui nous juge; le respect duquel seul doit « forcer les consciences des rois, non le respect des « royaumes et couronnes, et les forces des hommes. Je « n'en attends que malheur. »
Ung ministre ayant entendu sa conversion, dit seulement ce mot : «Le Roy est un ingrat.»
Le ministre de Rota asseura les Rochelois que ce que le Roy avoit fait avoit esté à son grand regret; et qu'il leur en pouvoit tesmoingner, comme l'ayant veu.
Supplément tiré de V édition de 1719.
On publia, pour l'absolution du Roy par l'évêque du Mans, un ecrit dont voicy un extrait :
De tout temps a été reservée aux évéques la connoissance, comme aussy l'absolution et réconciliation, des heretiques par l'imposition des mains. Can.xi. 1., conc.
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